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Au terme du deuxième et dernier mandat présidentiel de Lula, et au-delà de son extraordinaire popularité, quel bilan tirer de ses huit années à la tête du Brésil ?

Les commentateurs ne manqueront pas de souligner les acquis du « lulisme » : une santé économique impressionnante, des indices de développement humain en hausse et un activisme diplomatique tous azimuts qui a promu ce pays-continent au rang d’acteur global incontournable. Pour autant, ces succès ne doivent pas masquer les errements et les renoncements du gouvernement Lula par rapport au projet populaire incarné historiquement par le Parti des travailleurs.

 

 

Certes, il a mis un point d’arrêt au cycle de privatisations, réaffirmé très nettement le rôle de l’Etat dans le pilotage de l’économie, élargi les programmes de lutte contre la pauvreté et manifesté une tolérance sans commune mesure avec celle de ses prédécesseurs à l’égard des mouvements sociaux. Parallèlement, trahison pour les uns, mal nécessaire pour les autres, la réforme agraire et l’indispensable redistribution des richesses ont été sacrifiées sur l’autel de la croissance, dans la poursuite d’une politique économique bienveillante à l’égard des marchés financiers et favorable aux secteurs agroexportateurs. A quel coût social et environnemental ?

Quelle que soit l’appréciation des années Lula, cette dynamique « possibiliste », faite de continuités, de compromis et d’inflexions davantage que de ruptures, manifeste aussi l’étroitesse du champ d’action politique qui caractérise le système institutionnel brésilien.