Brésil : Maria Luisa Mendonça, Marluce Melo et Plácido Júnior
Costa Rica, Nicaragua et Honduras : Gerardo Cerdas Vega
Guatemala : Julian Xacult, Laura Saldivar Tanaka et Hannah Wittma
République dominicaine : Petrolina Urena
Colombie : Héctor Mondragón
Bolivie : Gerardo Burgos Lino
1. La matrice énergétique
Introduction
De récentes études concernant les impacts causés par les combustibles fossiles contribueront à placer le thème des agrocombustibles à l’ordre du jour. Actuellement, la matrice énergétique mondiale est composée de pétrole (35 %), de charbon (23 %) et de gaz naturel (21%). Dix des pays les plus riches consomment à eux seuls près de 80 % de l’énergie produite dans le monde. Parmi eux, les Etats-Unis qui sont responsables de 25 % de la pollution atmosphérique.
Le Brésil est le quatrième pays au monde qui relâche le plus de gaz carbonique dans l’atmosphère. Cela est essentiellement dû à la destruction de la forêt amazonienne qui représente 80 % des émissions de gaz carbonique dans le pays. L’expansion des monocultures pour la production de l’agroénergie tend à aggraver le problème, en augmentant la pression à la frontière agricole de l’Amazonie et du Cerrado brésilien. Le Brésil a acquis une quasi autosuffisance énergétique. L’augmentation de la production d’agrocombustibles a donc pour objectif principal de répondre à la demande d’autres pays, ce qui va accélérer le réchauffement climatique au lieu de contribuer à la préservation de la planète.
L’accélération du réchauffement climatique est un fait qui met en péril la vie de la planète. Toutefois, il est nécessaire de démystifier la principale solution qui nous est proposée aujourd’hui et qui est répandue grâce à la propagande sur les soi-disant avantages des agrocombustibles. Le concept d’énergie « renouvelable » doit être débattu à partir d’une vision plus large qui prend en considération les effets négatifs de ces sources.
Profitant de l’inquiétude légitime de l’opinion publique internationale face au réchauffement climatique, de grandes entreprises agricoles, de biotechnologie, pétrolières et automobiles ont compris que les agrocombustibles représentaient une source importante de profits.
Un changement des modes de consommation, principalement dans les pays de l'hémisphère nord, est indispensable. Car aucune source d'énergie alternative serait capable de suppléer l’actuelle demande. Pourtant, le choix d’une réduction de la consommation est pratiquement exclu du débat officiel lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de diminuer la pollution atmosphérique. Le premier pas en ce sens devrait être un investissement massif dans le transport public, outre les politiques de rationalisation, le débat sur le gaspillage et l’économie d’énergie, et l’application d’une diversité de sources alternatives et vraiment renouvelables.
Toutefois, depuis les années 20, après la Première guerre mondiale, la phase du capitalisme connue sous le nom de « fordisme » se met en place, basée sur la toute-puissante industrie automobile créée par Henry Ford, avec des liens étroits avec le secteur pétrolier. « L’humanité de l’ère industrielle sacrifie du temps, de l'espace, des richesses naturelles et, parfois, les propres vies à ces machines auxquelles les publicitaires attribuent des vertus magiques », décrit le journaliste Antonio Luiz Costa, de la revue Carta Capital.
En 1973, les voitures étaient responsables de 42 % des émissions de gaz carbonique. Ce pourcentage est passé à 58 % en 2000 et la tendance à l'augmentation est toujours présente. Les analystes estiment que, dans 25 ans, la demande mondiale en pétrole, en gaz naturel et en charbon connaîtra une augmentation de 80 %.
L’organisation mondiale de la Santé nous informe que 1,2 million de personnes par an meurent sur les routes et que 50 millions de personnes par an souffrent d’incapacité à cause des accidents de la route. Aux Etats-Unis, les accidents de la route sont la principale cause de décès de personnes jusqu’à 44 ans. Dans ce pays, les voitures occupent 43 % de l’espace des villes, soit 33 % dans les rues et 10 % dans les parkings, et il y a 770 voitures pour 1 000 personnes.
Il est bien évidemment naïf de croire que la solution pour sauver des vies sur terre réside dans le fait de continuer à fournir la même quantité de voitures, soit fonctionnant avec des combustibles fossiles soit avec des agrocombustibles. Outre leur inviabilité économique, les agrocombustibles causent de sérieux problèmes environnementaux, comme nous le verrons plus loin.
Les guerres pour les sources d’énergie
Ces dernières décennies, la majorité des guerres a pour facteur principal le contrôle des sources d’énergie. Dans ce scénario, la politique énergétique des Etats-Unis, suivie par d’autres pays européens, peut aboutir à un conflit armé ou à une invasion de territoires étrangers. Outre le fait de représenter un thème central de sa politique extérieure, le gouvernement des États-Unis vise à garantir le monopole de sources d’énergie (traditionnelles ou alternatives) par de grandes entreprises.
De nombreux conflits armés et processus de militarisation sont également causés par l’intérêt pour le contrôle de sources naturelles d’eau, qui a, entre autres fonctions, celle de générer de l'énergie.
Selon des estimations de l’ONU (Organisation des Nations nies), 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 2,4 milliards n’ont pas accès à l’assainissement de base. Tous les ans, près de 2 millions d’enfants meurent de maladies causées par l’eau contaminée. Dans les pays les plus pauvres, un enfant sur cinq meurt avant d’atteindre 5 ans de maladies causées par la contamination de l’eau. Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, définit cette situation comme étant un « génocide silencieux ».
L’eau est une ressource naturelle irremplaçable. Si l'on continue à détruire ses sources au rythme actuel, dans moins de 25 ans, la moitié de la population mondiale n’aura plus accès à l’eau potable. L’augmentation des monocultures pour la production de l’agroénergie tend à intensifier la violation du droit fondamental d’accès à l’eau pour la consommation humaine.
Toutefois, le modèle de vie basé sur une grande consommation d'énergie est réservé à des secteurs privilégiés dans les pays du centre et périphériques, alors que la majorité de la population n’a pas accès à des services fondamentaux. Selon l’institut World Energy Statistics, la consommation per capita d’énergie aux Etats-Unis est de 13 066 kW/h, alors que la moyenne mondiale est de 2 429 kW/h. En Amérique latine, la moyenne est de 1 601 kW/h.
Le processus de privatisation de ces services accroît l’intérêt des entreprises internationales qui font de grands profits avec cette politique. Le monopole privé des sources d’énergie est garanti par des clauses présentes dans les accords de libre échange (bilatéraux ou multilatéraux), dans les politiques appliquées par la Banque mondiale et par le Fonds monétaire international (FMI), qui stimulent tant la commercialisation des biens naturels que le développement de mégaprojets d'infrastructure et de l'industrie de la guerre.
En Amérique latine, la Banque interaméricaine de développement (BID) stimule la production des agrocombustibles en utilisant l’argument selon lequel nous devons utiliser les « importants potentiels en terre cultivable, les conditions climatiques et les coûts de la main d’œuvre ». La banque a récemment annoncé son intention d’investir 3 milliards de dollars dans des projets privés d’agroénergie.
Le projet pour l’Intégration de l’Infrastructure Régionale Sud-américaine (IIRSA), prévoit également une série de grands projets énergétiques. Toutefois, ce modèle d’intégration suit notre modèle historique qui, depuis la colonisation, a favorisé les intérêts de grandes entreprises et a permis d’exporter des matières premières bon marché et des ressources naturelles pour les pays du centre ou des métropoles.
Dans ce contexte, le rôle des pays périphériques est de fournir de l’énergie bon marché pour les pays riches, ce qui représente une nouvelle phase de la colonisation. Les politiques actuelles pour le secteur sont menées avec les mêmes éléments qui ont marqué la colonisation : appropriation du territoire, des biens naturels et de la main d’œuvre, ce qui représente une plus grande concentration de terre, d’eau, de loyer et de pouvoir.
2. Le mythe des agrocombustibles
Il faut démystifier la propagande sur les supposés avantages des agrocombustibles. Le concept d’énergie « renouvelable » doit être débattu à partir d’une vision plus large qui prend en considération les effets négatifs de ces sources.
La production d’éthanol à partir de la canne à sucre et du maïs
Dans le cas de l’éthanol produit à partir de la canne à sucre, la culture et le traitement de la canne polluent le sol et les sources d'eau potable, car ils utilisent une grande quantité de produits chimiques. Chaque litre d’éthanol produit dans l’usine, en circuit fermé, consomme près de 12 litres d’eau. Cette quantité n’inclut pas l’eau utilisée dans la culture dont la consommation est plus importante pour les monocultures irriguées. La production d’agroénergie représente donc un risque d’insuffisance importante des sources naturelles et terrains aquifères.
Le processus de distillation de l’éthanol produit un résidu appelé vinasse. Pour chaque litre d’éthanol produit, 10 à 13 litres de vinasse sont obtenus. Une partie de la vinasse peut être utilisée comme engrais, si on la dilue dans l’eau. Toutefois, des chercheurs nous mettent en garde sur le fait que cette substance contamine les rivières et les sources d’eau souterraines. Si la production annuelle d’éthanol au Brésil est de 17 milliards de litres, cela signifie qu’au moins 170 milliards de litres de vinasse sont déposés dans les régions des cannaies.
Le brûlage de la canne sert à faciliter le travail de la récolte, et bien sûr, lorsque la canne brûlée est coupée, la main d’œuvre est moins chère. Toutefois, cette pratique détruit une grande partie des microorganismes du sol, elle pollue l’air et entraîne des maladies respiratoires. Le traitement de la canne dans les usines pollue également l'air avec le brûlage du marc, qui produit de la suie et une épaisse fumée. L’institut national de Recherches spatiales a décrété l’état d’alerte dans la région des cannaies à São Paulo (plus grand producteur de canne à sucre du pays) car les brûlages ont entraîné une chute de l’humidité dans l’air qui se situe entre 13 et 15 %.
Outre la dégradation environnementale et l’utilisation inappropriée des ressources naturelles, la monoculture de la canne à sucre prédomine sur quelques-unes des meilleures terres cultivables au Brésil. L’expansion de cette monoculture mènera à la substitution de terres productrices d’aliments au profit de la production d’énergie, en visant tout particulièrement le profit. Au Brésil, la production de canne à sucre a envahi des zones concernées par l'accord de la Réforme agraire, de communautés traditionnelles et d'autres secteurs de l'agrobusiness, comme celui de l'élevage.
Dans le cas de la production d’éthanol à partir de maïs, le problème principal réside dans le risque que ce projet représente pour la souveraineté alimentaire. La différence par rapport à d’autres cultures repose sur le fait que le maïs est une des principales graines formant la base de l'alimentation de l'homme et son utilisation comme combustible va conduire à une augmentation du prix de plusieurs produits.
Récemment, le gouvernement des Etats-Unis a annoncé qu'il souhaitait remplacer 20 % de la consommation d’essence par de l’éthanol. Actuellement, le maïs est la base de la production d’éthanol aux Etats-Unis. Le but du gouvernement Bush est d’atteindre une production annuelle de 132 milliards de litres d’éthanol d’ici à 2017. Pour cela, les Etats-Unis (plus grand producteur de maïs au monde) devraient utiliser toute leur production actuelle (268 millions de tonnes de maïs) et devraient encore importer près de 110 millions de tonnes, ce qui équivaut au total de la production annuelle de maïs au Brésil.
En 2006, le prix du maïs sur le marché mondial a subi une augmentation de 80 %. Au Mexique, l’augmentation des exportations de maïs pour approvisionner le marché d’éthanol aux Etats-Unis a entraîné une augmentation de 100 % sur le prix des tortillas, qui représentent la principale source d’alimentation de la population. En Chine, pour se protéger des problèmes d'approvisionnement, le gouvernement a interdit la production d’éthanol à partir du maïs.
Dans l’édition de mars 2007 de la revue Globo Rural, on peut lire dans un article que : « Au niveau mondial, la culture du maïs devra s'étendre sur les terres du soja, du blé et du coton, ce qui entraînera une hausse importante du prix de ces produits avec un véritable effet domino. Les prix du blé et du riz ont déjà augmenté, car la demande de ces céréales augmente dans la mesure où la population recherche des alternatives pour remplacer le maïs.
Le prix élevé du maïs va également affecter le coût de l’élevage des volailles, des bovins et des cochons, car il représente 75 % de toutes les graines utilisées pour nourrir les animaux. Cela pourrait entraîner une augmentation du prix des produits dérivés comme le lait, les œufs, le fromage et le beurre, etc. Selon le directeur de l’Union brésilienne de l’aviculture, Clóvis Puperi, « aucune céréale ne pourrait remplacer rapidement le maïs sans causer un séisme sur le marché ».
La quantité élevée d’eau utilisée dans la production de maïs représente une autre menace. Selon le professeur Pimentel, de l’Université de Cornell à New York, pour chaque kilo de maïs produit, 1 500 litres d’eau sont utilisés. Et pour produire un litre d’éthanol à base de maïs, il faut 1 200 à 3 600 litres d’eau. De plus, les usines fonctionnement au charbon ou au gaz, ce qui entraîne une plus grande émission de gaz carbonique dans l'atmosphère.
La production de diesel végétal à partir de soja et d’huile de palme
Pour ce qui est du soja, les estimations les plus optimistes indiquent que le solde d’énergie renouvelable produit pour chaque unité d’énergie fossile dépensé en culture est de 0,4 unités. Cela est dû à la grande consommation de pétrole utilisé dans les engrais et dans les machines agricoles. Outre cela, l’expansion du soja a causé d’énormes dégâts dans les forêts et le Cerrado (ou savanes), en détruisant la biodiversité dans plusieurs pays, y compris le Brésil.
Malgré tout, le soja est présenté par le gouvernent brésilien comme la principale culture pour l’agrodiesel, le Brésil étant un des plus grands producteurs au monde. « La culture du soja est le joyau de la couronne de l’agrobusiness brésilien. Le soja peut être considéré comme le garant de l’ouverture de marchés des biocombustibles », affirment les chercheurs de la Embrapa – Entreprise brésilienne de recherche agronomique.
Le gouvernement estime que plus de 90 millions d’hectares de terres brésiliennes pourraient être utilisés pour produire des agrocombustibles. Rien qu’en Amazonie, il serait possible de cultiver 70 millions d'hectares de palmiers à huile (huile de palme). Ce produit est connu comme étant le « carburant de la déforestation ». Sa production a déjà causé de graves dégâts dans les grandes étendues de forêts en Colombie, en Equateur et en Indonésie. En Malaisie, plus grand producteur au monde d’huile de palme, 87 % des forêts ont été dévastées. En Indonésie, le gouvernement veut étendre la production d’huile de palme sur 16,5 millions d’hectares, ce qui peut conduire à la destruction de 98 % des forêts. Plusieurs organisations environnementales nous alertent sur le fait que l'expansion des monocultures dans des zones de forêts représente un risque beaucoup plus important pour le réchauffement climatique que les émissions de gaz carbonique provenant des combustibles fossiles.
Outre la destruction des terres agricoles et des forêts, d’autres effets polluants sont à prendre en considération dans ce processus, telle que la construction de l’infrastructure du transport et de l’armement, qui demandent une grande quantité d’énergie. Il faudrait également augmenter l’utilisation des machines agricoles, des intrants (engrais et pesticides) et l’irrigation afin de garantir l’augmentation de la production. Dans le cas de l’huile de palme, une étude de l’institut Delft Hydraulics a mis au jour que chaque tonne produite représentait 33 tonnes en émissions de dioxyde de carbone. Ce combustible végétal pollue donc 10 fois plus que le diesel classique.
La production de biodiesel à partir du ricin et du Jatropha curcas
Le Programme brésilien de biodiesel inclut le ricin et le Jatropha curcas comme de possibles cultures pour la production d’agroénergie, en faisant appel principalement à de petits agriculteurs. Toutefois, il y a de sérieux doutes quant à la viabilité de ces projets. Selon des analystes, le ricin est économiquement plus viable pour d’autres fins, comme la production d’huile lubrifiante pour le secteur de l’aviation et pour les voitures hautement performantes.
Concernant le Jatropha curcas, des chercheurs de la Embrapa nous alertent sur le fait qu'il n'existe aucune connaissance technique fiable qui garantisse la viabilité de la production de cette culture en volume suffisant pour le Programme de biodiesel. Ils affirment qu’une « grande partie des informations divulguées sur la culture provient de sources peu fiables, principalement d’Internet et de sites d’entreprises privées, où les avantages de la plante sont mis en valeur ». Et d'ajouter qu'il « n'existe pas de cultures assez bien établies (avec au moins cinq ans) qui puissent confirmer leur productivité et leur rentabilité. Que ce soit au Brésil ou dans d’autres pays, aucun rapport d’expériences avec validité scientifique de longue durée n’a été trouvé ».
La production de biomasse à partir de matériel cellulosique
De nouvelles recherches veulent introduire sur le marché mondial la dénommée « seconde génération » d’agrocombustibles, développée à partir de matériel cellulosique, qui serait disponible dans environ 10 ans. Pour cela, l’on fait croire que les agrocombustibles produits à partir de sources d’aliment seraient substitués rapidement, en éloignant le risque d’impact sur la sécurité et la souveraineté alimentaire. Toutefois, si l’actuel rythme d’expansion des cultures de maïs, de canne à sucre, de soja et de palme (qui actuellement sont les matières premières principales pour les agrocombustibles) se maintient, dans 10 ans l’impact sera significatif.
Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (International Food Policy research institute), le prix des aliments peut augmenter de 20 à 33 % d’ici à 2010 et de 26 à 135 % d’ici à 2020, si l’expansion actuelle de la production des agrocombustibles se maintient. Selon la FAO, aujourd’hui, près de 824 millions de personnes n’ont pas accès à une bonne alimentation. Ce nombre peut atteindre 1,2 milliard à cause de l'augmentation du prix des denrées alimentaires.
Autre mythe concernant les agrocombustibles cellulosiques : ceux-ci n'utiliseraient pas de terres agricoles et les résidus organiques des propres cultures de maïs, de canne, etc., seraient mis à profit. Tout d’abord, ce que l’on appelle communément résidus organiques, ce sont les engrais naturels qui servent à nourrir et protéger le sol. Si cette matière est utilisée à d’autres fins, il faudrait utiliser des engrais chimiques à base de pétrole, ce qui annulerait les effets positifs sur le réchauffement climatique.
La biomasse à partir de matériel cellulosique est développée principalement à travers des espèces génétiquement modifiées d’arbres, qui représentent un risque important de contamination d’autres cultures, car il est pratiquement impossible de contrôler leur pollinisation, outre le risque d’extension de ces cultures dans les forêts.